Presse / Actualité











Delphine Trentacosta expose ses « Portraits de Médocains » au salon d'honneur de la mairie. Cette série de portraits noir et blanc est la continuité de son travail sur le patrimoine dans tous ses aspects : naturel, faunistique et culturel. Des chroniques des temps jadis accompagnées de textes extraits du film produit également par la photographe.
Delphine Trentacosta, photographe d'art née à Bordeaux a passé presque toutes ses vacances à Vendays-Montalivet. Après avoir été diplômée de ENSP (école nationale supérieure de la photographie d'Arles), elle dépose ses valises dans le Médoc en 1994. Il faut souligner que l'ENSP est la seule école supérieure de photographie en France. Elle a été créée en 1982 par Jack Lang alors ministre de la Culture du gouvernement de François Mitterrand. Aujourd'hui, cette école supérieure s'étend et organise des festivals.
Lorsque Delphine revient dans le Médoc, elle est heurtée par la présence des blockaus éparpillés sur les plages médocaines. Ce sera le sujet d'une exposition de photos et d'un livre : « la forteresse » en collaboration avec Jürgen Nefzger. Plus tard, elle s'intéressera à la flore Médocaine et ses particularités. Pour l'artiste, il faut ajouter un éclairage personnel à ses prises de vue afin que l'image puisse capter les non-dit.
« Mes premiers portraits de Médocains datent de 2004, confie Delphine. À l'époque, Michèle Malavallon, présidente de l'Action culturelle de Lacanau m'a passé commande, ainsi qu'à plusieurs autres photographes afin de montrer la richesse et la variété des habitants de la région trop souvent mal jugés par les gens venus d'ailleurs. Ces moments passés avec des personnes ayant des histoires très variées m'ont permis de découvrir un patrimoine d'une étonnante richesse ».
Ensuite elle décide de concentrer son travail sur des personnes plus âgées en préférant celles de plus de 80 ans vivant dans le Médoc depuis longtemps. Depuis bientôt 10 ans, elle collectionne ces témoignages d'un autre âge dont certains sont exposés dans le salon d'honneur de la mairie de Lesparre.
Mais notre artiste ne s'arrête pas là : elle collabore depuis 3 ans à l'agence « L'apostrophe » avec deux autres jeunes femmes. Chacune d'entre elles exploite ses propres compétences afin d'étendre la communication : Web, print et photo.
Mais elle prépare aussi un grand projet : « les 111 ». Il s'agit de photographier depuis un ULM les 111 km de littoral afin de montrer l'impact de l'érosion côtière. Cette exposition de 111 mètres sera itinérante durant toute la saison estivale pour faire découvrir la beauté et la fragilité du littoral.
Nadine Larqué
À voir au Salon d'honneur de la mairie, aux heures d'ouvertures habituelles de 8 h 30 à 12 h 30 et de 14 heures à 17 heures. Renseignements à la mairie au 05 56 73 21 00.
Un regard nouveau sur les Médocains








http://www.mairie-lacanau.fr/81-actualites/309-travaux-d-urgence.html 


Article du 23/01/2014 à 13:34    Journal du médoc
Le Signal va être évacué

L'immeuble Le Signal est à moins de 20 mètres du
Érosion. Un arrêté de péril vient d'être pris par le sénateur-maire de Soulac-sur-Mer. Les copropriétaires vont devoir quitter leur appartement.

Le sénateur-maire de Soulac-sur-Mer Xavier Pintat a pris un arrêté de péril pour l'immeuble Le Signal. "Je vous invite à vous préparer d'ores et déjà à quitter l'immeuble. Un arrêté d'évacuation assorti d'une interdiction d'habitation vous sera notifié sans délai", a écrit l'élu dans un courrier daté du 22 janvier. La décision a été prise alors que des forts coefficients de marée (> à 110) sont prévus la semaine prochaine. S'ils sont conjugués à une forte houle, le bâtiment - construit en 1967 sur la dune - pourrait être un peu plus fragilisé. "Le niveau de l'estran situé face au bâtiment du Signal est actuellement très bas ce qui accroît le risque d'érosion par petit coefficient de marée, peut-on lire dans la lettre envoyée aux copropriétaires. Le maintien du dispositif en cette période hivernale ne pourra pas être garanti dans des conditions optimales."
Tant redoutée par les 78 copropriétaires, cette décision était devenue imminente depuis les conditions climatiques difficiles du début d'année qui avaient eu pour conséquence d'accélérer le phénomène d'érosion. Depuis cet épisode, la menace sur Le Signal a grandi puisqu'il se trouve désormais à moins de 20 mètres du trait de côte - 16,50 m à la dernière mesure -, malgré les opérations de réensablement effectuées devant le bâtiment. Les piquets rouges, signalant cette distance, sont tombés lors de la dernière tempête. Les fondations, sur lesquelles repose l'immeuble, sont désormais au bord du « gouffre ». Un point de non-retour pour Le Signal. D'ailleurs, le préfet de la Gironde Michel Delpuech, qui s'était rendu au pied de l'immeuble le 6 janvier pour constater les dégâts, n'avait pas caché que le sort du bâtiment était scellé.

Coupure de gaz

Cette nouvelle attriste forcément les copropriétaires dont certains ont déjà reçu une confirmation écrite de la part du maire. « À la mairie et la communauté de communes Centre Médoc, on nous a dit que l'on ne pourrait plus accéder au bâtiment avant les grandes marées », dit Jean-José Guichet, président du conseil syndical de la copropriété. Après l'évacuation, la coupure des réseaux comme le gaz sera alors effectuée.
Une solution aurait été trouvée par la CdC pour reloger les six propriétaires qui vivent à l'année au Signal. « Reste à connaître les conditions d'accessibilité provisoire à l'immeuble pour déménager les effets personnels », explique le représentant du conseil syndical. Selon nos informations, un accès serait autorisé aux copropriétaires, dont la majorité n'habite pas la région, durant le mois de février.
Certains copropriétaires ont anticipé en évacuant déjà quelques affaires. C'est le cas d'Yves Servant qui passe tous ses week-ends dans l'appartement situé au rez-de-chaussée de l'immeuble. « Depuis deux semaines, j'évacue quelques petits objets car l'arrêté était imminent, dit le copropriétaire. Je suis choqué et traumatisé par cette décision. Tout a été très vite. Je pense que l'on aurait pu vivre une dernière saison estivale ici, mais les collectivités en ont décidé autrement. » La colère est grande chez certains copropriétaires.

Article rédigé par :
Mathieu Caurraze

SUD OUEST :

L'érosion du littoral aquitain pour les nuls















En Gironde, les plages de Soulac, Montalivet et Lacanau sont particulièrement touchées par l'érosion marine. Explications, pour mieux comprendre ce phénomène














L'érosion du littoral aquitain pour les nuls
Suite aux récentes tempêtes, le littoral girondin a fortement souffert, comme à Soulac-sur-Mer. Ici, la résidence "Le Signal", le 5 janvier 2014. © Photo
Laurent Theillet

Les plages médocaines de Soulac, Montalivet et Lacanau, situées en Gironde, au nord du littoral aquitain, figurent parmi les premières victimes de l'érosion marine. D'où l'addition particulièrement salée des dégâts causés dans ces communes par les vagues monstres que nous a envoyées la tempête Hercules, début janvier.  A Soulac, la plage a reculé de près de 7 mètres. Les trois stations balnéaires estiment le montant des dégâts à environ 4 millions d'euros. Pourquoi et comment ?
DEFINITION
La vulnérabilité du littoral aquitain
L'Aquitaine est l'une des régions de France les plus vulnérables au phénomène naturel de l'érosion côtière et au risque de submersion, accrus par le changement climatique en cours. Publié en octobre 2013, le rapport : "Prévoir pour agir : la région Aquitaine anticipe le changement climatique", piloté par le scientifique Hervé Le Treut, vient de le mettre en évidence.
L'érosion du littoral est un phénomène mondial qui se traduit par le recul du trait de côte, ou le déplacement vers l'intérieur des terres de la limite entre le domaine marin et continental, suite à la perte de matériaux (sables, roches, sédiments).
LES TROIS RAISONS ESSENTIELLES DE L'EROSION MARINE
  • La première, décrite par les géologues, est naturelle
"L'épuisement du stock sédimentaire côtier". Autrement dit, la pénurie des sédiments charriés dans la mer par les fleuves venant du continent. Depuis 100.000 ans, période de la dernière grande glaciation, le niveau de la mer a monté d'environ 120 mètres. Le réchauffement climatique naturel et la fonte des glaciers ont submergé les plates-formes continentales et repoussé les sédiments, jusqu'à créer les plages que nous connaissons. Aujourd'hui, la source des apports "frais" sédimentaires à partir du plateau continental s'est tarie.
  • La seconde tient son origine dans les activités économiques humaines
Au banc des accusés, l'extraction des granulats marins et de galets sur les plages et dans le lit des cours d'eau, ou la construction de barrages qui piègent les alluvions. Ou encore le bétonnage des côtes des années 1960-1970, avec la construction de résidences balnéaires en bord de mer ou de grandes jetées qui bloquent la dérive latérale des sédiments.
  • Le réchauffement climatique
Le changement climatique, conséquence des émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines, renforce l'érosion des côtes en augmentant le risque de submersion. En cause : l'augmentation du nombre de tempêtes, qui attaquent les hauts de plage et peuvent emporter le cordon littoral en submergeant l'arrière-plage et l'accroissement de leur intensité.  Mais aussi la montée du niveau des eaux avec la fonte des glaces des banquises et la dilatation thermique des eaux.
LES CHIFFRES DE L'EROSION DU LITTORAL
  • Un quart du littoral français recule chaque année
Le littoral français compte 5.401 km de côtes sableuses (35,2 % du linéaire total), 1.316 km de marais et de vasières (23,7 %) et 2.269 km de côtes rocheuses (41 % dont 13 % de falaises), selon l'Institut géographique national (IGN).  24 % du littoral français métropolitain recule chaque année, 45 % reste stable et 11 % gagne des terres sur la mer (les 20 % restants sont déjà artificialisés ou non répertoriés), estime le programme européen Corine Érosion Côtière (CEC).
Pour le Conservatoire du littoral2% des zones littorales qu'il gère devraient disparaître, 20% devraient se maintenir et devenir des zones temporairement submersibles en cas de tempêtes, et 78% rester stables.
Quoiqu'il en soit, la situation ne devrait pas s'arranger : selon les derniers travaux du Groupe d'expert intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) publiés en octobre dernier,  la montée du niveau marin pourrait atteindre 1 mètre en 2100. 
  • L'Aquitaine et la Gironde
Constituée  essentiellement de plages sableuses et de dune, la côte Aquitaine compte 270 km de côte, de l'Espagne à la pointe de Grave. Le recul du trait de côte y est en moyenne de 1 à 3 mètres, jusqu'à 5 ou 7 en cas de tempête.  Selon les estimations du Bureau de recherches géologiques et minières (BRMG), près de 2.200 hectares du littoral aquitain devraient en théorie disparaître d'ici à 2040, à l'instar de la dune de l'Amélie-sur-Mer, à Soulac-sur-Mer.
Le cas emblématique de la dune du Signal
Lors de sa construction en 1967 à Soulac-sur-Mer, la résidence du Signal était à 200 mètres du front de mer. Aujourd'hui, l'immeuble n'est plus séparé de la plage que par 17,50 mètres de dune au plus près, par 25 mètres au plus loin. La dune a reculé de 175 mètres en 47 ans. Soit de près de 4 mètres par an.

Gironde : une vingtaine d'obus retrouvée sur la plage de Montalivet

L'accès à la plage centrale est interdit














Gironde : une vingtaine d'obus retrouvée sur la plage de Montalivet
Les démineurs de Bordeaux sont attendus dimanche en fin de journée. © Photo
L.L.

Une vingtaine d'obus et de mines anti-personnels datant de la Seconde Guerre Mondiale a été découverte ce dimanche matin sur la plage centrale de Montalivet. En raison de leur dangerosité, l'accès au sable est condamné et le service de déminage de Bordeaux a été prévenu. Il devrait intervenir en fin de journée.














© Photo L.L.
 

Lacanau : après les intempéries, ils ne reconnaissent plus leur plage

La plage centrale érodée et transformée, les habitués ne la reconnaissent pas. Les dégâts pourraient continuer avec les forts coefficients de marée attendus pour la fin du mois

Lacanau : après les intempéries, ils ne reconnaissent plus leur plage
Depuis cet été des escaliers ont été détruits, des pans entiers de dune ont disparu. © Photo
Photo julien lestage






Des barrières portant des pancartes indiquant « accès interdit » bloquent toujours le chemin vers la plage. Les escaliers qui descendent vers les vagues sont endommagés ou en partie détruits. Des filets de pêche et d'autres déchets charriés par l'océan déchaîné encombrent les rochers.
La plage centrale de Lacanau Océan porte encore les stigmates des fortes marées, deux semaines après. Surtout, le recul du trait de côte est partout visible. Des pans entiers de dune ont disparu sous l'effet décuplé de l'érosion.
Tout au long du front de mer, des centaines de rochers blancs ont été positionné pour consolider les collines de sable, ultimes protections avant les constructions humaines. Ils devraient permettre de résister aux prochains assauts de l'océan. Mais pour combien de temps encore ?
Le Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) prévoit une période de grandes marées entre le 31 janvier et le 3 février. Elles devraient atteindre au maximum un coefficient de 114 sur la côte canaulaise, soit une hauteur d'eau d'environ 5,25 m. Des valeurs supérieures à ce que la station balnéaire a connu au début du mois. Les coefficients se situaient alors aux alentours de 105.
De tels murs d'eau pourraient avoir des effets dévastateurs sur les dunes, déjà fortement fragilisées, s'ils sont associés à une houle puissante. Ce genre d'épisode météorologique devrait se multiplier dans les années à venir sous l'effet du réchauffement climatique. L'activité humaine fait aussi augmenter le niveau des eaux par le biais de la fonte des glaces polaires.
Ce week-end, plusieurs badauds sont venus redécouvrir un paysage déjà transformé. « Je n'étais pas revenu depuis septembre. Je suis effarée », commente Sylvie Durand. La Canaulaise n'en finit pas de lister les changements. Ici, il y avait plus de sable, là, l'écume n'arrivait pas aussi près des constructions du front de mer. Au Nord comme au Sud, l'horizon s'est élargi. « Les vagues ont bouffé la dune. On ne voyait pas aussi loin avant ».
Pour certains, les mouvements de sable ont aussi des côtés positifs. Plusieurs hommes équipés d'appareils de détection de métaux déambulaient sur la plage samedi. L'érosion rebat les cartes. Des objets enfouis depuis longtemps remontent vers la surface et deviennent détectables.
Pour autant, tous s'alarment de la disparition du sable. L'un d'eux s'interroge : « Je suis canaulais depuis toujours mais je n'avais jamais vu la plage dans un tel état. Pas sûr que Lacanau ait encore une plage centrale dans quelques années ».














Derrière la deuxième ligne de défense et ses blockhaus, le stock de munitions se dévoile.

Les démineurs ont travaillé toute la semaine sur les plages du Médoc

De nouvelles munitions datant de la Seconde Guerre mondiale ont été découvertes sur les plages, dont un stock conséquent à Naujac et Montalivet. 

 

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